{"id":10,"date":"2003-03-18T11:17:43","date_gmt":"2003-03-18T09:17:43","guid":{"rendered":"http:\/\/www.constant.irisnet.be\/%7Econstant\/blog\/?p=10"},"modified":"2003-03-18T11:17:43","modified_gmt":"2003-03-18T09:17:43","slug":"a-snake-of-june","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/a-snake-of-june\/","title":{"rendered":"a snake of june"},"content":{"rendered":"
Also seen yesterday, A snake of June is the new Shinya Tsukamoto movie. As I still don’t know what i think of it (my very slow brain still has to process it), here is what our friend Muriel Andrin had to say about it (in french): et bien oui, contrairement \u00c3\u00a0 ce que j’aurais pu […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[1],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/10"}],"collection":[{"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=10"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/10\/revisions"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=10"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=10"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/hupomnemata.constantvzw.org\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=10"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\nAlso seen yesterday, A snake of June is the new Shinya Tsukamoto movie. As I still don’t know what i think of it (my very slow brain still has to process it), here is what our friend Muriel Andrin had to say about it (in french):
\net bien oui, contrairement \u00c3\u00a0 ce que j’aurais pu penser avant la vision de “Snake of June”, ce film m’a s\u00c3\u00a9duite. Je pr\u00c3\u00a9cise d’embl\u00c3\u00a9e que je n’ai vu que Testuo dans la filmo du r\u00c3\u00a9alisateur et que cette ‘exp\u00c3\u00a9rience’ m’avait laiss\u00c3\u00a9e perplexe: un film ‘trop’, dans tous les sens du termes…. M\u00c3\u00aame s’il est difficile de passer au-dessus de toute interpr\u00c3\u00a9tation (qu’elle soit f\u00c3\u00a9ministe ou de mani\u00c3\u00a8re plus g\u00c3\u00a9n\u00c3\u00a9rale, de l’ordre du ‘gender reading’), je vais tenter d’expliquer mon attrait qui passe au-del\u00c3\u00a0 de cette perspective. D’abord, l’attrait pour l’articulation visuelle et narrative, m\u00c3\u00aame si je regrette que l’\u00c3\u00a9quilibre des ‘chapitrages’ (f\u00c3\u00a9minin, masculin, hybride) n’y soit pas respect\u00c3\u00a9. Difficile de d\u00c3\u00a9passer le premier tiers de la vision, celle de la femme, qui semble rassembler un nombre de clich\u00c3\u00a9s voyeuristes impossibles… Pourtant, \u00c3\u00a0 l’apparition du signe masculin, la d\u00c3\u00a9multiplication s’op\u00c3\u00a8re – et une autre gestion se met en place, s’\u00c3\u00a9loignant des clich\u00c3\u00a9s.
\nMais ce qui m’a le plus fascin\u00c3\u00a9 – et qui continue cette entr\u00c3\u00a9e en mati\u00c3\u00a8re sur l’articulation visuelle – c’est la variation propos\u00c3\u00a9e par Tsukamoto sur le processus photographique utilis\u00c3\u00a9 au cin\u00c3\u00a9ma. Habituellement cantonn\u00c3\u00a9 \u00c3\u00a0 une figure – une perspective dans laquelle les personnages pris en photos sont in\u00c3\u00a9luctablement condamn\u00c3\u00a9s \u00c3\u00a0 mourir -est ici \u00c3\u00a0 la fois confirm\u00c3\u00a9 et pouss\u00c3\u00a9 au-del\u00c3\u00a0 des limites. La beaut\u00c3\u00a9 du film r\u00c3\u00a9side pour moi dans la r\u00c3\u00a9flexion qui na\u00c3\u00aet d’une situation pseudo-voyeuriste (le personnage \u00c3\u00a9tant, dans ces sc\u00c3\u00a8nes, toujours partag\u00c3\u00a9e entre la violence du plaisir et de la douleur) pour \u00c3\u00a9voluer vers une trag\u00c3\u00a9die mortuaire qui est annonc\u00c3\u00a9e d\u00c3\u00a8s l’apparition du personnage dont le destin est fatal (le ‘cancer’ de la jeune femme n’est finalement ici que l’un des visages arbitraires de la mort) et qui se termine sur les pleurs du mari, dans un go\u00c3\u00bbt de ‘trop tard’ – puisque le ‘happy end’ est r\u00c3\u00a9sili\u00c3\u00a9 par le plan sur le sein parfait de la jeune femme. Contrairement \u00c3\u00a0 ce que laisse penser le premier tiers du film de fa\u00c3\u00a7on tr\u00c3\u00a8s provocante, ce n’est pas simplement la sexualit\u00c3\u00a9 de cette femme que le photographe r\u00c3\u00a9v\u00c3\u00a8le mais bien sa mortalit\u00c3\u00a9 humaine, sa fragilit\u00c3\u00a9. De plus, ce n’est pas un hasard si Tsukamoto se donne le ‘beau r\u00c3\u00b4le’ de celui qui met en sc\u00c3\u00a8ne et ‘r\u00c3\u00a9v\u00c3\u00a8le’ aussi bien les photos que le plaisir, la souffrance et la mort – le tout parfaitement synth\u00c3\u00a9tis\u00c3\u00a9 dans cette image fulgurante o\u00c3\u00b9 il d\u00c3\u00a9veloppe 2 auto-portraits, l’un o\u00c3\u00b9 il est pr\u00c3\u00a9sent, l’autre o\u00c3\u00b9 il n’est plus qu’un fant\u00c3\u00b4me, un espace vide.
\nReste encore la magnificience plastique du film, des gros plans, des espaces investis par les personnages ensuite d\u00c3\u00a9laiss\u00c3\u00a9s par une cam\u00c3\u00a9ra d\u00c3\u00a9ambulatoire qui bascule et laisse le vide s’immiscer.
\nYou can also read an interview with Tsukaomoto about the movie on midnight eye<\/a><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"