Pop art: Steranko
Un romance comics de Jim Steranko, scénario de Stan Lee, à lire ici sur The World of Kane.
Comme le dit quelqu’un dans les comments: “the art is like a tab of LSD”
Un romance comics de Jim Steranko, scénario de Stan Lee, à lire ici sur The World of Kane.
Comme le dit quelqu’un dans les comments: “the art is like a tab of LSD”
Une des obsessions du moment: l’onigiri, très bien expliqué ici, dans un style plutôt hilarant: “If you have tiny hands, just accept that you will make tiny onigiri. They’re cuter, anyway.”
Lu via David Langford, cet extrait de la critique du livre The Stone Gods de Jeanette Winterson par Ursula K. Le Guin (critique parue dans The Guardian) :
“It’s odd to find characters in a science-fiction novel repeatedly announcing that they hate science fiction. I can only suppose that Jeanette Winterson is trying to keep her credits as a “literary” writer even as she openly commits genre. Surely she’s noticed that everybody is writing science fiction now? Formerly deep-dyed realists are producing novels so full of the tropes and fixtures and plotlines of science fiction that only the snarling tricephalic dogs who guard the Canon of Literature can tell the difference. I certainly can’t. Why bother? I am bothered, though, by the curious ingratitude of authors who exploit a common fund of imagery while pretending to have nothing to do with the fellow-authors who created it and left it open to all who want to use it. A little return generosity would hardly come amiss.”
On est toujours dans cette déjà vieille histoire des écrivains sérieux qui se mettent à faire de la science fiction en prétendant ne pas en faire, mais ce que j’aime bien ici sont les mots “common fund of imagery” et “left it open to all who want to use it”, témoignant d’une vision formidablement saine de comment fonctionnent les idées.
C’est le titre du nouveau Jean-Marie Schaeffer, et le Monde des Livres (plus exactement Elisabeth de Fontenay) en dit du mal (et c’est bon signe: le consensuel MdL ne dit que du bien en général, donc il doit se passer quelque chose d’intéressant (souvenons-nous de l’hilarante guerilla Pierre Jourde-MdL)). Je suis loin d’avoir lu tout ce que Schaeffer a écrit, mais j’en ai en tout cas lu assez pour être d’accord avec le commentateur qui, sur le site du Monde, note que Schaeffer “n’a guère besoin des leçons de Mme de Fontenay en histoire de la philosophie”. J’ai terminé récemment son “Art de l’âge moderne” et je le recommanderais fortement à tous les amateurs d’art qui ne sont pas trop effrayés par un ou deux termes philosophiques: un livre qui ouvre des portes.
Sur Illustration Art, quelques pensées sur la BD et la folie:
“In the course of just 100 intense years, comics have displayed the personalities of some deeply odd people with excellent but Quixotic art– a far higher ratio than would ever surface through art museums.
Why is this? Perhaps the medium combines the privacy for artists to sit alone at their drawing board– a little incubation chamber for their neuroses and quirks– with a wide daily audience for the resulting work product. Or, maybe the pressure of putting out a daily strip for decades simply drove them nuts.”
Sur Klare Lijn International, une très belle interview du dessinateur espagnol Max, dont trop peu de livres sont traduits. Il y parle de ses influences (Hergé, Chaland, Swarte, Ever Meulen), de pourquoi/comment il change de style de dessin selon les projets, souvent en allant piocher des éléments chez d’autres.
“A ce moment là , j’ai écrit quelque part que le style ligne claire en bande dessinée était lui-même une impasse, un style qui conduit l’artiste à une forme d’obsession de la perfection dans le dessin qui ne peut se résoudre que dans une répétition sans fin d’une même formule. Peut-être que je rendais la ligne claire responsable de ce qui n’était finalement qu’une crise personnelle.”
Barnacle Press a recommencé à poster régulièrement des collections entières de comic strips, une véritable caverne d’Ali-Baba, avec des heures de lecture. Par exemple cette série mystérieuse, Lucy and Sophie say good bye: deux jeunes femmes se disent au revoir et ça n’en finit pas, elles sont comme ces gens incapables de raccrocher le téléphone. Pendant ce temps, le monde continue de tourner, et généralement d’aller à la catastrophe, sans qu’elles lui accordent la moindre attention, elles sont bien trop occupées à s’embrasser. C’est tout, et c’est superbe. C’était en 1905 et on ne sait pas qui était le dessinateur ou la dessinatrice.
“Comics will break your heart. Specifically, comics will break your heart—by clogging it with peanut butter.”